Le Centre national de transfusion sanguine de Côte d’Ivoire (CNTS-CI) a lancé une alerte urgente le mardi 15 avril 2025, à travers ses réseaux sociaux. L’institution fait face à une pénurie de poches de sang, en particulier celles de rhésus négatif.
« Nos stocks sont presque vides. Nous n’avons plus de poches de sang de rhésus négatif ! », s’est alarmée l’institution.
Pour pallier le problème, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) appelle les citoyens à se mobiliser en urgence pour donner leur sang.
Les conditions pour être donneur sont entre autres avoir entre 18 et 60 ans, peser au moins 50 kg et être en bonne santé.
« Un don de sang, c’est une nouvelle chance de vie pour un enfant anémié, une femme en couches ou une personne en attente de dialyse.
Ils comptent sur vous ! », a insisté le message du Centre national de transfusion sanguine.
Des chiffres qui inquiètent
Le directeur général du CNTS-CI, Dr Yassongui Mamadou Sékongo, a rappelé que plus de 140 000 poches de sang avaient été prélevées au cours de l’année précédente.
Mais ces chiffres restent insuffisants face aux besoins croissants du pays.
« En 2021, nous n’étions qu’à 60 % de disponibilité des poches de sang. Aujourd’hui, la situation est encore plus critique », a-t-il déclaré.
Selon le CNTS, le besoin annuel en sang pour la Côte d’Ivoire est estimé à 300 000 poches, ce qui représente environ 1 % de la population.
Pourtant, à fin mars 2025, sur un objectif de 25 250 poches de sang à prélever, seulement 4 055 poches ont été collectées, soit à peine 16,05 % de l’objectif.
« Il y a urgence. Nous sommes très en deçà des objectifs fixés », a alerté Dr Sékongo.
Des initiatives pour pallier la pénurie
Pour tenter de résorber la pénurie, le CNTS multiplie les actions de proximité.
À l’occasion du 17e Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA), qui a ouvert ses portes le 15 avril à Abidjan, les équipes de ce centre se sont installées sur le site de l’événement pour collecter du sang.
« Nous avons un stand au FEMUA. Vous pouvez vous y rendre pour faire votre don de sang. Il y a urgence.
Chacun peut jouer sa partition. Les malades comptent sur vous ! », ont exhorté les responsables du CNTS.
Un prix harmonisé pour plus d’équité
Par ailleurs, le CNTS rappelle que le prix de cession du sang et des produits sanguins est désormais harmonisé à 3 000 FCFA.
Ce prix est le même pratiqué dans les structures publiques ou privées. Cette mesure vise à éradiquer la spéculation et les trafics illicites autour du sang.
32 structures transfusionnelles sont actives à travers le pays. Elles assurent la collecte, la préparation, le stockage et la distribution des produits sanguins.
Eugène Tristan Sahi